Conseillé par Mémoire 7 Bd -. (Libraire)

Une chevauchée fantastique parmi les derniers guerriers Lakota. Une aventure incontournable ! - Richard -



Conseillé par Eric R. (Libraire)

LA BD de ce début d'année

Attardez vous sur la couverture de « Hoka Hey! », feuilletez les 220 pages de l’album et vous aurez immédiatement un aperçu de la qualité exceptionnelle de l’ouvrage. Cela suffit pour constater que l’histoire que vous propose Neyef est une histoire de couleurs. Couleurs rougeoyantes du soir à l’heure des confidences au coin d’un feu sous un ciel étoilé. Couleurs pommelées des sous bois qui rappellent les tableaux ombragés des tableaux de Monet. Couleur jaune ou blanchâtre du lever du jour quand la cime des arbres appelle à s’ébrouer pour aller chercher de l’eau dans le ruisseau proche. Couleurs tamisées par les nuages des paysages infinis du Wyoming. Mais aussi couleurs des hommes. Rouge pour les indiens, blanc pour les colons, car nous sommes bien aux Etats Unis à la fin du XIX ème siècle. Les colons se sont imposés, les indiens vaincus et parqués dans des réserves. Pourtant un Lakota au visage barré de peinture rouge, et une femme au visage masqué par un foulard refusent de se soumettre. Ils tuent, pillent, volent l’argent des « wasichus », des blancs, avant de le brûler. Ils ont tracé dans le dos ou sur le visage une croix, celle qu’ils ont faite sur le monde qui les écrase, le monde des villes, du chemin de fer. A eux s’est joint un jeune roux désinvolte, il porte sur la poitrine un trèfle, il est irlandais. Les trois forment la bande de Little Knife que va devoir suivre, d’abord contraint et forcé puis librement un jeune indien, Georges, éduqué par les blancs, à la manière d’une pomme, « rouge dehors, blanc dedans ». On pense à un Little Big Man inversé.

Dès lors se déroule un périple mû par la vengeance, vengeance personnelle et violente de Little Knife, violence collective du trio contre les blancs qui massacrent les bisons, spolient et s’attribuent toutes les terres, détruisent et nient la culture des indiens Lakotas. Le récit est âpre, violent et ne se complait jamais dans la facilité des codes du western dont il respecte pourtant toutes les facettes. Chasseur de primes, réhabilitation des cultures indiennes, expansion territoriale des colons, trouvent leur place mais la pagination généreuse permet d’approfondir ces thèmes et les dialogues d’une précision au cordeau distinguent la philosophie de vie et l’animisme des Lakotas, de l’expansion et du matérialisme des blancs. La violence et la haine partagées, mènent le récit dans une logique noire et destructrice, où les meurtres se multiplient, la vengeance étant le seul sentiment qui subsiste aux Lakotas puisque la justice les ignore.
Neyef, pourtant éclaire parfois son sujet de tendresse et de douceur. La lumière baignant ses grands paysages dignes du CinémaScope nous invite à nous perdre et à regarder de plus près ces pierres, cette eau, ces nuages à qui les indiens prêtent une âme. Rarement ces étendues américaines, pourtant mille fois dessinées, ont procuré autant d’émotions, comme des personnages supplémentaires du récit..

« Hoka Hey! », ce cri, « En avant » du guerrier Crasy Horse, Neyef en fait une oeuvre puissante et originale qui va bien au delà de la Bd de genre. Il nous procure le plaisir immense de lecture d’un récit haletant aux multiples rebondissements. Une Bd incontournable dans une édition soignée.



Conseillé par Matatoune V. ()

Impossible de passer à côté de cette bande dessinée parfaitement réussie ! Hoka Hey, qui veut dire "en avant", transporte son lecteur aux pays des origines où l'homme se devait de respecter la nature, et même de l'honorer ! Un message terriblement moderne, universel, même !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/12/16/hoka-hey/